Dans une vision de créer une ville de toutes les proximités, accessible au quart d’heure, la gare est appelée à jouer un rôle majeur dans le fonctionnement urbain. A grande échelle le projet propose d’insérer cette interface de transports et d’espaces publics dans la trame urbaine et paysagère structurante de la cité.

A l’échelle du quartier de la gare, la proposition permet d’intégrer les traversées nord-sud des voies dans une lecture de rues en continuité avec le réseau viaire limitrophe. Pour cela, les espaces entre passages inférieurs et sous les voies sont fortement requalifiés afin de donner à lire une nouvelle trame urbaine. Cette dernière met en place ainsi trois îlots ferroviaires : L’îlot de la Morache accueille des programmes publics en relation avec l’espaces public qui le bordent (vélos-station, commerces et services). L’îlot des places accueille au sud le bâtiment voyageurs requalifié et au nord, son socle s’ouvre sur une large place. L’îlot des marchandises permet d’assurer au Sud l’interface avec les arrêts de bus des lignes régionales et l’entrée du PI Viollier. Au nord, il offre un socle d’activités aux logements qui se développent dans les étages et un front actif face au futur quartier du Martinet.

L’intention générale du projet paysager est de recréer et de redéfinir les espaces publics autour de la future gare en trois entités paysagères distinctes : Le jardin suspendu, un couvert végétalisé qui intègre les bâtiments de la gare tout en venant créer un corridor écologique d’est en ouest, reliant les cordons boisés existant. La place de la gare est définie au nord par un traitement unitaire et est qualifiée comme un espace de rencontre pour les habitants, dont la forte arborisation est adaptée aux nouveaux usages proposés. La rue de la gare offre une interface fonctionnelle et conviviale proposant des espaces de détente et d’attente à travers une bande équipée de part et d’autre de la rue. Un espace de dégagement permet la mise en valeur du bâtiment de la gare tout en apportant un confort et une fluidité de circulation pour les usagers. Enfin, le parc ferroviaire est une opportunité pour la ville de trouver un nouvel espace pédagogique et de loisirs au nord comme au sud avec une forte composante historique et écologique.

La suppression des ruptures topographiques et des barrières architecturales associés à la mise en place de zone de rencontre au Nord et au Sud permet de partager la voierie et d’assurer les continuités piétonnes et cylces y compris à travers les PI. L’interdiction du trafic individuel motorisé sur la place de la gare au Sud favorise le fonctionnement de l’interface bus que ce soit pour les lignes urbaines ou régionales. L’aménagement de zones de dépose à proximité de la gare et d’un P+R à Perdtemps garantit l’attractivité de l’infrastructure ferroviaire sans mettre de pression sur les aménagements d’espaces publics qui lui sont associés.

Le projet urbain et paysager proposé offre une vision de l’infrastructure ferroviaire qui se transforme et se trouve ainsi intégrée dans la lecture de la trame urbaine. Une programmation sensible et adaptée aux différents contextes et usages vient renforcer cette lecture et donne ainsi à la gare, au sens large, une nouvelle identité.